Nous avons rencontré Mélanie Langlois de la Librairie Liber à New Richmond. Elle nous a parlé de que le mentorat lui a fait réaliser lorsqu’elle s’est lancée en affaires pour la première fois:

 

Réseau Mentorat: Mélanie, vous n’aviez pas un parcours d’entrepreneure lorsque vous avez acheté la librairie. Comment le mentorat s’est présenté à vous?

Mélanie – C’est vrai, je proviens du milieu littéraire et non du milieu des affaires. J’ai un bacc en littératures et une solide expérience de libraire, mais pas d’expériences dans le monde des affaires. Cela dit, j’avais assurément la fibre entrepreneuriale! C’est la conseillère qui s’occupait de mon dossier à la MRC Bonaventure qui m’a parlé du mentorat. J’étais en processus d’acheter la librairie, j’ai noté ça sur un bout de papier et je me suis aussitôt fait engloutir par ma nouvelle charge de travail et les apprentissages que nécessitait ma nouvelle réalité d’entrepreneure. Au fil des mois, le stress que je vivais a atteint un niveau important et j’avais peur que ça devienne ma nouvelle réalité. Que le stress règne en maître. Je me sentais dépassée. Et puis, je suis retombée plus d’un an plus tard sur mon petit bout de papier. J’ai décidé de faire ma demande d’adhésion et de voir ce que ça pouvait m’apporter. 

 

Réseau Mentorat – Qu’est-ce que vous avez découvert au fil des rencontres avec votre mentor?

Mélanie –  Je me félicite de m’être lancée dans cette démarche de mentorat! En plus, le fit a été parfait avec mon mentor. Je n’aurais pas pu mieux tomber! Nous partagions les mêmes valeurs entrepreneuriales. Nos échanges m’ont permis de relativiser le stress que je vivais et surtout de le légitimer. Oui, il était normal que j’en vive et non, il ne dominerait pas ma vie. Nos discussions m’ont permis d’y voir plus clair et de faire baisser la pression. J’ai pris conscience que cet état de stress et de dépassement était légitime et que ça n’avait pas lieu d’être ma nouvelle réalité, que ce n’était pas forcément ça “ la vie d’entrepreneure”. Mon mentor m’a aussi aidée à développer des outils pour mieux gérer ce stress, pour en faire quelque chose de constructif. 

 

Réseau Mentorat – C’est vrai qu’en affaires ça peut vite prendre un rythme difficile à suivre. On y met tout notre temps, toute notre énergie et parfois on a l’impression de faire du surplace. 

Mélanie – Exact! Mon mentor m’a fait réaliser l’importance de prendre soin de moi. En affaires, surtout lorsque nous sommes novices, nous avons tendance à nous lancer corps et âme dans la réussite de l’entreprise et on finit par s’oublier, au risque de s’épuiser. Ce que mon mentor m’a rappelé, et il a bien fait d’insister, c’est que nous devons d’abord prendre soin de nous pour pouvoir ensuite prendre soin de notre entreprise. Alors maintenant, je veille à recharger mes batteries régulièrement et à prendre du recul pour avoir les idées claires. Ça fait partie de ma to-do-list désormais. 

 

Réseau Mentorat – Et en quoi les échanges avec votre mentor ont contribué à façonner la femme d’affaires que vous êtes devenue?

Mélanie – J’ai gagné énormément de confiance. Du fait que je me suis lancée en affaires sans bagage entrepreneurial, je doutais souvent. Je n’avais aucun repère pour mesurer mes décisions.  Même si j’avais de très bons réflexes et de bonnes intuitions, je n’étais jamais sure de rien. Aujourd’hui, avec le recul, je sais que mes décisions étaient les bonnes. À l’époque, j’ai eu besoin qu’on me rassure, qu’on vienne confirmer que j’étais sur la bonne voie, que j’avais l’étoffe d’une entrepreneure. La confiance, c’est mon mentor qui m’a permis de la gagner. En me partageant sa propre expérience, ses propres questionnements. Je me sentais moins seule et surtout, je savais désormais que j’étais à la bonne place. Et c’est précieux ce sentiment.  

 

Réseau Mentorat – Merci de ce partage Mélanie. En terminant, quel serait votre conseil à un ou une autre entrepreneur(e)?

Mélanie – Je lui dirais de ne pas hésiter une seconde et de faire une demande de mentorat sur le champ! Ça aide vraiment à garder le cap et à ne pas perdre l’équilibre. 

 

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